Je débarque...

Ça y est, je pars... Je refais mon sac et enlève le plus lourd (les bouteilles de rhum...). René accepte aussi que je laisse quelques autres choses un peu encombrantes dans l'avion. Je les récupérerai à Sète fin juin.

Après le petit-déjeuner, nous partons tous les trois à l'immigration : au moins deux kilomètres en plein cagnard (35 °) sur une route à quatre voies désertes entre les deux darses... Cette marina immense a été construite par les Russes quand ils étaient très présents à Cuba, d'où ce gigantisme.

Les formalités sont faites en 2/2 pour moi. J'ai dit au revoir à Orianne et René et je repars seule au pas de charge car Daniel a dû arriver. Effectivement, il est devant le cata et j'ai pu lui faire signe pour qu'il vienne me récupérer sur cette route bizarre. Je récupère mon barda et fais des adieux touchants à Christine et Paulo.

.C'est parti pour ma maison d'hôtes, Casa Maria-Habana, située à Vedado. Ce quartier, restructuré en 1859 par l'ingénieur L.Y. Bosque, est surprenant par sa symétrie : les trottoirs font 2 m de large et les maisons ont chacune un jardin ; les avenues sont rectilignes et forment un grand quadrillage. Vedado a deux rôles distincts : c'est le centre politique et culturel de La Havane moderne et aussi un quartier historique avec de nombreux parcs, jardins privés et demeures aux entrées somptueuses.

Ma maison n'a pas du tout d'entrée somptueuse ; il y a une petite cafétéria, "La Red", installée dans le garage et sa façade ne paie pas de mine. J'y suis accueillie par une bonne grosse Cubaine. Elle me fait choisir entre trois chambres différentes. Pour 25 CUC, j'ai une très grande chambre avec clim', radio, TV et même un frigo avec congélateur + une grande salle-de-bains, le luxe quoi...